J’avais fais ma part je pense, j’attendais tout bonnement mon tour. A l’arrêt, coincé entre deux olibrius et sous la férule d’une tierce personne de ma connaissance, je regardais avancer les marchandises que j’avais posées sur le tapis roulant. Une triste canaille vint perturber la monotonie des automates que nous étions tous devenus dans une telle situation. Le regard vague et le sac à dos bien trop garni, ce dernier se fit inéluctablement arrêter par le vigile à quelques pas à peine de la sortie du supermarché. L’étonnement dont fit montre ce pauvre diable au moment de son interpellation fit sourire celui qui se métamorphosera quelques minutes plus tard en un cerbère pourtant coutumier du fait. L’ouverture du havresac dénonça le méfait et dévoila un nombre conséquent de déodorants, de gels douches ainsi que d’autres produits d’hygiène. Devant l'obligation de payer pour cette rapine et sous la menace d’un appel aux forces de l’ordre, le mis en cause ne protesta que par convenance. Il semblait ne pas réaliser ce qui était en train de se passer. Pour autant, la détresse se lue sur son visage quand le vigile demanda à la tierce personne qui se trouvait à ma droite d’appeler la police.